LEXIQUE
P
P.C.S. : Plan Communal de sauvegarde : c’est un outil d'aide à la décision en cas d'accident majeur ou de crise communale particulière, à destination du maire, de ses suppléants et de toutes personnes impliquées dans l'organisation de crise communale
P.E.R. : Périmètre d’Exposition aux Risques : aire d’étude du Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) déterminée sur la base de l’étude de danger et des scénarios d’accident étudiés
P.L.U. (Plan Local d’Urbanisme) : il remplace le P.O.S. (Plan d’Occupation des Sols). C’est un document d’urbanisme qui fixe les règles d’utilisation du sol dans la commune qui s’imposent à tous. Il est élaboré par la commune avec l’aide des services de l’Etat
P.O.I. (Plan d’Opération Interne) : plan de secours établi par l‘entreprise et déclenché sous sa responsabilité. Le POI définit l’organisation des secours nécessaire à la gestion d’un sinistre interne à l’établissement et n’ayant pas de répercussion sur les populations hors du site. Le POI est obligatoire pour les installations classées Seveso seuil haut et peut être prescrit par le préfet à certaines installations dont les caractéristiques sont de nature à nécessiter une telle organisation des secours (risques d’effets domino avec d’autres installations, par exemple)
P.P.I. (Plan Particulier d’Intervention) : plan de secours établi sous l’autorité du Préfet pour les installations classées Seveso seuil haut, qui prévoit la mobilisation des services de secours publics et de l’ensemble des services de l’Etat concernés. Le PPI est déclenché par le préfet lorsque les conséquences d’un accident grave dépassent les limites de l’usine ; le directeur du site reste cependant le directeur des opérations de secours internes au site
P.P.M.S. (Plan Particulier de Mise en Sûreté ) : plan de secours en milieu scolaire qui prévoit, en cas d’alerte, la conduite à tenir et le modalités de communication vers l’extérieur. Il est déclenché par le directeur de l’établissement et permet de réduire la vulnérabilité des élèves et du personnel de l’établissement dans l’attente des secours
P.P.R. (Plan de Prévention des Risques) : instrument d’action de l’état dont l’objet est de cartographier les zones soumises à un ou plusieurs risques naturels et d’établir les règles d’urbanisme qui s’appliqueront au bâti existant ou futur pour réduire leur vulnérabilité. Une fois approuvé par le préfet, il vaut servitude d’utilité publique et est annexé au P.L.U. (plan local d’urbanisme)
P.P.R.T. (Plan de Prévention des Risques Technologiques) : instrument d’action de l’état dont l’objet est de cartographier, autour des installations classées à haut risque, des zones à l’intérieur desquelles l’expropriation est possible pour cause de danger potentiel très grave menaçant la vie humaine, celles à l’intérieur desquelles les communes peuvent donner aux propriétaires un droit de délaissement et celles à l’intérieur desquelles les communes peuvent préempter les biens à l’occasion de transferts de propriétés Une fois approuvé par le préfet, il vaut servitude d’utilité publique et est annexé au P.L.U. (plan local d’urbanisme)
PREEMPTION : Lorsque le risque auquel est exposée une zone habitée est élevé, les collectivités locales peuvent disposer d’un droit de préemption, qui leur permet de remodeler le tissu urbain à moyen terme. Dans ce cadre, elles sont prioritaires sur les particuliers dans toutes les opérations de cession immobilière effectuées dans la zone.
PROBABILITE D'OCCURRENCE : Au sens de l’article L.512-1 du code de l’environnement, la probabilité d’occurrence d’un accident est assimilée à sa fréquence d’occurrence future estimée sur l’installation considérée. Elle est en général différente de la fréquence historique et peut s’écarter, pour une installation donnée, de la probabilité d’occurrence moyenne évaluée sur un ensemble d’installations similaires.
Attention aux confusions possibles :
* Assimilation entre probabilité d’un accident et celle du phénomène dangereux correspondant, la première intégrant déjà la probabilité conditionnelle d’exposition des cibles.
L’assimilation sous-entend que les cibles sont effectivement exposées, ce qui n’est pas toujours le cas, notamment si la cinétique permet une mise à l’abri.
* Probabilité d’occurrence d’un accident X sur un site donné et probabilité d’occurrence de l’accident X, en moyenne, dans l’une des N installations du même type (approche statistique)
PROTECTION : Mesures visant à limiter l’étendue ou/et la gravité des conséquences d’un accident sur les éléments vulnérables, sans modifier la probabilité d’occurrence du phénomène dangereux correspondant.
NB : des mesures de protection peuvent être mises en oeuvre « à titre préventif », avant l’accident, comme par exemple un confinement. La maîtrise de l’urbanisation, visant à limiter le nombre de personnes exposées aux effets d’un phénomène dangereux, et les plans d’urgence visant à mettre à l’abri les personnes sont des mesures de protection.
P.U.I. (Plan d’Urgence Interne) : c’est l’équivalent du P.O.I. pour les centrales nucléaires
PLAN ORSEC (plan d’ORganisation des SECours) : plan d’urgence qui recense les moyens publics ou privés (réquisition) pouvant être mis en œuvre en cas de catastrophe. Il existe trois types de plans Orsec : départemental (déclenché par le préfet), zonal (déclenché par le préfet de la zone de défense) ou national (déclenché par le Premier ministre)
PLAN ROUGE : plan destiné à porter secours à de nombreuses victimes. Il prévoit les moyens, essentiellement médicaux, à mettre en œuvre et définit les missions des acteurs
PREVENTION : ensemble de mesures de toutes natures prises pour réduire la probabilité de survenance d’un accident ou en réduire ses effets dommageables. La prévention englobe le la connaissance de l’aléa et du risque, la surveillance, l’a maîtrise de l’urbanisation, la planification des secours, la prise en compte du retour d’expérience, l’information préventive et l’éducation
PROBABILISME (approche) : Approche fondée sur l’évaluation quantitative du risque (évaluation du nombre de chances d'en obtenir la réalisation), introduit la notion de risque acceptable.
PROSPECTIVE : discipline, ensemble de méthodes et plus largement attitude qui vise à explorer les futurs d'un enjeu, d'un objet de la connaissance ou de l'action (comme le territoire), afin de prendre position sur la réalité présente et de l'orienter dans le sens souhaité et ainsi éclairer une stratégie d'action et un projet
R
REDONDANCE : Existence, dans une entité, de plus d’un moyen pour accomplir une fonction requise
R.I.D. : règlement concernant le transport international ferroviaire des marchandises dangereuses, auquel le transport par rail, en France, est soumis
R.E.X. retour d’expérience : Retour d’expérience (REX) : analyse détaillée d'un événement et de ses effets à partir des constats qui ont été faits, pour en tirer des enseignements
RISQUE : c’est la manifestation possible du danger. Le risque se caractérise selon deux composantes :
- la probabilité (l’occurrence) qu’un événement accidentel (aléa) survienne
- la gravité des effets ou conséquences (enjeux) de l'événement supposé pouvoir se produire
RISQUE MAJEUR : confrontation d'un aléa avec des enjeux ; l'événement se caractérise généralement par sa très faible occurence et son extrême gravité
RISQUE TECHNOLOGIQUE MAJEUR : engendré par l'activité humaine ; les risques industriels, nucléaires, liés à la radioactivité, au transport de matières dangereuses (par voie terrestre, fluviale ou maritime), aux exploitations minières et souterraines ou encore la rupture de barrage sont des risques technologiques majeurs
RISQUE INDUSTRIEL MAJEUR : un risque industriel majeur est un événement accidentel se produisant sur un site industriel et entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens ou l’environnement
RISQUE NATUREL MAJEUR : menace découlant de phénomènes géologiques ou atmosphériques aléatoires. Les avalanches, les feux de forêt, les inondations, les mouvements de terrain, les cyclones, les tempêtes, les tsunamis, les séismes et les éruptions volcaniques, quand ils provoquent des dommages importants sur l'homme, les biens ou l'environnement sont des risques naturels majeurs
S
S.A.M.U. : Service d’Aide Médicale d’Urgence
S.D.I.S. : Service Départemental d'Incendie et de Secours (c’est l’organisation des sapeurs pompiers)
SECURITE POSITIVE : un système est dit « à sécurité positive » lorsqu'il se met en état sûr par défaut d'alimentation en énergie. Par exemple, une vanne automatique d'un réservoir sera à sécurité positive si dans son état de repos elle est fermée. Il lui faut une énergie (donc une action volontaire) pour s'ouvrir.
SECURITE POSITIVE (Principe de ...) : Un équipement est dit « à sécurité positive » lorsqu’une perte du fluide moteur (dont électricité) ou des utilités conduit l’équipement à se mettre en situation sécuritaire stable ; la position de sécurité du système doit être maintenue dans le temps.
SEVESO (directive) : Seveso est le nom d’une localité italienne où, le 10 juillet 1976, un accident dans une usine chimique provoqua une émission de dioxine (substance extrêmement toxique ayant des conséquences à long terme sur la santé de ‘homme). Cette commune a laissé son nom aux directives européennes prises en matière de prévention des risques technologiques majeurs et aux établissements industriels soumis à ces directives.
S.G.S. : Système de Gestion de la Sécurité : s’inscrivant dans le système de gestion général des établissements, le SGS définit les fonctions des personnels, les procédures et les ressources qui permettent de déterminer et de mettre en œuvre une politique de prévention des accidents majeurs.
T
TEMPS DE REPONSE (pour une barrière de sécurité) : Intervalle de temps requis entre la sollicitation et l’exécution de la mission/fonction de sécurité. Ce temps de réponse est inclus dans la cinétique de mise en oeuvre d’une fonction de sécurité, cette dernière devant être en adéquation (significativement plus courte) avec la cinétique du phénomène qu’elle doit maîtriser.
Ex. : un rideau d’eau alimenté par un réseau, avec vanne pneumatique/motorisée asservie à une détection ammoniac, dont la fonction de sécurité est d’abattre 80% de la fuite d’ammoniac a un temps de réponse égal à la durée séparant l’envoi de la commande à la vanne du moment où le rideau fonctionne en régime permanent (en supposant qu’il est correctement dimensionné pour abattre 80% de la fuite réelle). Sur cet exemple, la cinétique de mise en oeuvre correspond à l’ensemble de la durée entre l’apparition de la fuite, sa détection, le traitement du signal de détection ajouté au temps de réponse.
TESTABILITE (Principe de ...) : Les dispositifs, et en particulier les chaînes de transmission, doivent être conçus pour permettre de s’assurer périodiquement par test de leur efficacité.
TORCHERE : installation en forme de haute cheminée pour le brûlage atmosphérique des sous-produits industriels, en particulier pétroliers
TRANSAID : protocole d’aide de l’industrie chimique française auprès des pouvoirs publics, en cas d’accident de transport de matières dangereuses (informations, conseils et/ou assistance et intervention sur le lieu de l’accident).
U
U.V.C.E. (Unconfined Vapor Cloud Explosion) : explosion d'un nuage de gaz en milieu non confiné. Suite à une fuite de gaz combustible, le mélange du gaz et de l'air peut former un nuage inflammable qui rencontrant une source d'allumage peut exploser. Les effets sont essentiellement des effets de surpression
V
VULNERABILITE : niveau de conséquences prévisibles d'un aléa sur les enjeux. La vulnérabilité mesure « les conséquences dommageables de l'événement sur les enjeux concernés